Ayez c’est la rentrée ! Une nouvelle année, un retour de vacances ou une nouvelle semaine qui démarre. L’heure est au retour au travail. Comment te sens-tu par rapport à cette situation ? Est-ce que tu es plutôt motivée et optimiste ? Ou au contraire plutôt déprimée et pessimiste ?
Tellement de sentiments peuvent se mélanger pendant cette période, empiéter sur ton moral et ta santé mentale. Comment préparer son retour au travail quand on en a pas envie ? Comment transformer cette reprise en opportunité et ne pas perdre de vue son projet de reconversion ?
C’est ce que nous allons voir aujourd’hui à travers trois étapes.
Etape n°1 : Faire un auto-diagnostique
Est-ce que tu t’es déjà dit que tu ne voulais pas retourner au travail ?
Rassure-toi, tu n’es pas la seule ! J’entends cette phrase régulièrement et pas uniquement dans le cadre de mes coachings ou de mes formations. Je l’ai déjà entendue de la part de mes proches, de mes connaissances ou d’anciens collègues.
C’est toujours délicat d’exprimer son mal-être au travail. Et ça l’est davantage avec un projet de reconversion en tête. Ça semble, parfois, impossible de faire cohabiter le devoir d’aller travailler et le désir d’un renouveau professionnel.
Pour garder ton équilibre et pour préserver ta santé mentale d’un éventuel épuisement professionnel, il est essentiel de te questionner sur ce que tu ressens à l’idée de retourner au travail : de la fatigue, du stress, la peur de t’ennuyer, une boule au ventre qui empêche d’avancer ou cette irritabilité, tu te sens à fleur de peau, tu n’as plus d’intérêt pour ce que tu fais, tu sais que tu n’as pas envie de retourner dans cet environnement toxique, tu visualises déjà des activités qui ne t’intéresse plus ou des personnes que tu ne souhaites pas revoir.
Analyse l’ensemble de ces ressentis et demande toi s’ils sont passagers ou récurrents. En effet, pour beaucoup, ils seront passagers parce que le retour des vacances à la réalité peut être compliqué. Par contre, si tu ressens qu’ils sont bien ancrés et que ce n’est pas la première fois qu’ils sont à ce niveau d’intensité, alors c’est différent.
Ce type d’auto-analyse est souvent mis de côté par peur de rendre les choses réelles ou tout simplement parce que la raison doit l’emporter. Et la raison, c’est d’aller travailler ! Je peux comprendre cette façon de penser – en soit, elle est légitime. Travailler est parfois le seul moyen de subvenir à ses besoins et à ceux de ses proches. Toutefois, je vais y mettre une nuance : aller travailler ?! Ok ! Mais jamais au détriment de sa santé et de son bien-être parce que le résultat sera pire de toute façon. Si tu ne peux plus travailler parce que tu es tombé malade et que tu n’es plus capable d’assumer ton activité, tu feras face à une détresse émotionnelle plus intense que ce que tu vis en ce moment. De ce fait, tu seras dans l’incapacité de retourner au travail.
Etape n°2 : Poser une intention
Après cette auto-analyse, tu es en mesure de poser clairement une intention quant à ta rentrée.
Option A : le retour à la réalité est difficile à encaisser, mais au fond, tu aimes ce que tu fais.
Dans ce cas, je te conseille de rependre ton travail, mais en mode slow, c’est-à-dire à un rythme moins soutenu que d ‘ordinaire. Le but étant de te réacclimater à ton environnement.
Pour ça, tu vas planifier tes semaines en fonction de ce que tu es capable de faire et de l’énergie que tu peux mettre au fur et à mesure des semaines suivant ton retour.
Et surtout le plus important : conserve du temps pour toi ! En effet, après les vacances, c’est parfois difficile de ne plus s’accorder autant de temps. Alors continue à te ménager des temps de pause, de réflexion et/ou d’adaptation, simplement pour reprendre ton rythme.
Option B : c’est plus profond qu’un simple retour à la vie active et tu as noté une récurrence au niveau des sentiments.
Tout d’abord, essaye d’identifier ton point de rupture : une conversation avec un proche/un collègue, une idée qui t’a traversé l’esprit, un projet de reconversion que tu mûris depuis un moment, un événement marquant.
Une fois que tu as identifié ton déclic, il est essentiel de faire le point sur toi.
En effet partir de soi, c’est la clé pour mieux vivre sa rentrée. Pour cela, il faut que tu te réévalue et que tu (re)prennes le temps de te connaître. Pose-toi des questions sur tes valeurs, tes centres d’intérêts, tes sources de motivation, etc.
Sache que ce sont des notions qui sont revues et requestionnées lors d’un bilan de compétences, donc c’est important de les revoir profondément. C’est ce qui va te permettre de faire le point sur toi et la personne que tu es aujourd’hui.
Puis il te faudra poser concrètement ton projet sur papier.
Le but ? Lui donner une réalité. Tu peux en faire une description écrite, en audio, un tableau de visualisation sur lequel tu vas mettre tes photos, des images… Tout est possible tant que ça favorise ta projection.
Ta projection, c’est ta capacité à identifier les activités, ton environnement de travail, les missions que tu vas réaliser. Il faut que tu sois en mesure de pouvoir t’imprégner suffisamment de ton projet pour t’imaginer dedans plus tard.
Etape n°3 : Regarder les bénéfices
Mon dernier conseil et c’est le plus important, il te faudra relativiser, car en effet, tu es toujours en poste. La cohabitation reconversion et emploi peut être difficile. D’où l’importance de relativiser le temps que peut prendre cette analyse.
Toutefois, il faudra considérer cette phase d’élaboration comme étant précieuse pour différentes raisons:
- Déjà élaborer un projet prend beaucoup de temps ! Il vaut mieux percevoir une rémunération pendant cette période. C’est ce qui va te permettre de ne pas stresser pour tes charges du quotidien. Ainsi, tu ne seras pas parasité par le stress, l’angoisse ou les questionnements récurrents. Il vaut mieux que cela te prenne plus de temps, mais que cela soit un temps de qualité. Plutôt que de raccourcir ce temps et qu’il soit parasité par des périodes de stress. Ça va impacter tant ton projet que toi.
- Ensuite, ton activité actuelle peut te permettre d’épargner dans l’objectif de réaliser ton projet de reconversion. Tu auras peut-être besoin de fonds, de trésorerie ou de l’argent de côté pour te laisser le temps d’ élaborer ton projet. Donc quelque part cette situation actuelle peut-être bénéfique, ne serait-ce que sur le plan pécuniaire.
- Puis, tu as à ta disposition un environnement de travail avec des collègues qui sont peut-être de bon conseil. Ils peuvent aussi représenter la cible concernée par ton projet. Sois ouvert d’esprit à tout ce qui est possible pour ton projet !
- Et enfin, face à une situation pesante au travail, élaborer ton projet de reconversion peut prendre aussi cette dimension de soupape de sécurité, de bulle d’air frais, de moment de bien-être. Ca va être des moments qui vont te permettre de penser à autre chose et surtout de supporter cette situation difficile au travail. Dis-toi que tu es en train de t’aménager une porte de sortie, une sortie de secours.
3 conseils si tu n’as pas d’idées de reconversion
Pour finir, je veux m’adresser à toi, qui te sens concerné, mais qui n’as pas d’idées de reconversion.
Tout d’abord, j’aimerais te rassurer parce que nombreux sont les salariés qui ressentent cette rupture avec leur poste actuel sans avoir d’idées précise de réorientation. C’est un long travail de se questionner ce pourquoi on est fait ou ce qu’on aime vraiment faire. En d’autres termes sur le projet professionnel vers lequel on souhaite se réorienter. Alors comment agir si tu es dans cette situation ?
Conseil n°1 : Toi aussi, il te faut relativiser. Te mettre une pression supplémentaire pour trouver rapidement un projet sera destructeur. C’est la porte ouverte à une charge mentale importante qui peut mener à la case épuisement. Ce n’est pas l’objectif !
Conseil n°2 : Je vais te partager mon analyse qui j’espère te rassureras. Depuis que j’accompagne des personnes à titre individuel, pour élaborer un projet, la réponse à ce dernier est souvent l’évidence. C’est-à-dire, qu’on n’est pas tous amené à passer de cadre supérieur à éleveur de Lama dans le Larzac ! J’exagère, mais l’idée, c’est que la reconversion professionnelle ce n’est pas la recherche du spectaculaire ou du grand changement. C’est celle du bien-être et de l’épanouissement professionnel. De plus, cela signifie que la réponse est plus évidente que tu ne l’imagines : une idée que tu as depuis longtemps, un centre-d’intérêt transposable en emploi… Dans tous les cas, pense-y ! Car la réponse à ta reconversion sera peut-être – pour toi aussi -l’évidence.
Conseil n°3 : Enfin, ne reste pas seule ! La pire chose serait de tout garder pour toi et d’imploser. Choisie bien un nombre limité de personne à qui te confier. Tu peux aussi choisir de te faire accompagner ; il existe de nombreux dispositifs et de professionnels compétent pour t’aider dans l’élaboration de ton projet de reconversion. Tu pourrais même passer par ton employeur pour te faire aider avec ce type de structure.
J’espère que cet article te sera précieux pour t’aider dans ton retour au travail. Sache que je suis de tout cœur avec toi, car j’ai déjà vécu cette situation et je sais combien cela peut être pesant. Courage et surtout prends soin de toi !
Ton épanouissement professionnel est entre tes mains. Pourquoi ne pas essayer de te faire accompagner dans ce sens ? Reyalize peux te proposer de façon de faire : La création d’entreprise avec un formation e-learning et des séances d’accompagnements pédagogique. Le coaching personnalisé pour t’aider à mettre en place ton projet à ta façon et a ton rythme.
Enfin, si tu n’es pas sûre de ce qui est adapté à toi, je te propose que nous échangions de vive voix : prends ton rdv téléphonique ou visio avec moi.